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498                OUVK1EKS DU TEMPS PASSE

• vants. C'est que, tout d'abord, le régime industriel, quoi
 qu'on en dise, a été très divers au xv c et au xvie siècle.
.« Les socialistes chrétiens qui rêvent de rétablir l'organisa-
 tion des jurandes, les économistes orthodoxes qui n'en
 prononcent le nom qu'avec horreur, tous sont d'accord pour
 voir dans ce régime un bloc qu'il faut admirer ou rejeter en
 entier. Mais le bloc n'a jamais existé. » Cette erreur est
 venue de ce que jusqu'ici on s'est surtout occupé d'étudier
 les corporations parisiennes, donnant parfois, en un
 appendice, une idée superficielle de celles de province. Or,
 à Paris la royauté était toujours présente, l'autorité muni-
 cipale n'ayant aucune autonomie : les communautés d'arts
 et métiers eurent rapidement une législation uniforme,
 furent fortement organisées suivant le régime économique
 conçu et établi par le roi. Mais celui-ci n'était pas assez puissant
 pour l'imposer et le faire respecter dans tout son royaume,
 et au xvic siècle les villes de jurande, c'est-à-dire celles où
 le travail est organisé, sont en minorité. Et M. Hauser cite
 Lyon, « qui au xvi c siècle était peut-être, non pas la
 seconde, mais la première cité industrielle et commerciale de
 France. Lyon n'était pas ville jurée : à quatre près, tous les
 métiers étaient libres sous le contrôle du Consulat : c'était
 en somme le régime qui est appliqué à toute la France
 depuis 1789, le régime de la libre concurrence; il était
 loisible « à tous et chacuns mécaniques de venir y lever
 boutique. »
    Une illusion que cherche à détruire M. Hauser,' motivée
 par les multiples et minutieuses prescriptions des règle-
 ments, c'est que dans chaque communauté l'organisation
 du travail défiait toute difficulté, faisant du métier « un tout
 harmonique et complet, une sorte de jardin fermé où cha-
 cun laboure sagement son coin de terre sans empiéter sur