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PIERRE PUVJS DE CHAVANNES 387 de l'obscurité, où il est plongé jusqu'au premier étage, à un jour de plus en plus franc, tombant de la petite coupole qui le couronne; on s'initie peu à peu à la lumière, et, lorsqu'elle est complète, elle dévoile sur les quatre murailles du sommet une foule de figures, d'abord indéterminées, qui semblent se mouvoir dans toutes les nuances d'un azur prédominant. Tel est le premier effet saisissant des compo- sitions de Puvis de Chavannes. » Ces compositions sont : Le Bois sacré cher aux Muses, la Vision antique, Y Inspiration chrétienne et le Rhône et la Saône. « Le Bois Sacré, placé sur le mur du fond, semble projeter de ses profondeurs l'Art antique et l'Art chrétien, qui déroulent leur histoire sur les murs latéraux ; et la figura- tion du Rhône et de la Saône, brisée par la porte de la galerie des peintres lyonnais, fait face au Bois sacré. » Les collines couvertes de sombres masses de verdure laissent à peine entrevoir l'or pâli du couchant, mais le ciel se reflète tout entier avec le croissant de la lune dans un petit lac aux rives fleuries. D'un massif de lauriers s'élève la ruine d'un blanc portique et c'est dans cette clairière du Bois sacré que les Muses sont réunies. Deux enfants tressent des couronnes de lauriers. La Vision antique : Au bord de la mer, sur des assises de roches granitiques, des femmes se reposent écoutant un d'art industriel digne de la seconde ville de France. Ami de Puvis de Chavannes, M, Aynard a consacré à l'œuvre lyonnaise du maître, de belles pages courageuses et éloquentes dans la Revue du Lyonnais (octobre 1886). En 1892, Puvis de Chavannes, peignit, pour M. Edouard Aynard, un portrait d'enfant, en saint Jean-Baptiste, c'est un des rares portraits que le maître ait faits.