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                        LES THURNEYSEN                     171

dernière ville pendant deux années, en 1698 et en
1699. Il y a eu, au xvue siècle, à Augsbourg, une
production d'estampes soutenue ; elle a été due aux
deux Kûsell, Mathieu et Melchior, dessinateurs et
graveurs à l'eau-forte et au burin, auxquels a succédé
la fille de Melchior, Johanna-Christina Kûsell, mariée
au graveur Joli. Ulrich Kraus. Un éditeur, Jérémie
Wolff, n'avait pas été moins entreprenant qu'eux et
c'est surtout lui qui retint les Thurneysen à Augs-
bourg (1).
  Marie Armet était restée à Bâle pendant tout ce
temps, de 1695 à 1699. Elle tomba malade. Thur-
neysen père n'hésita pas à revenir auprès d'elle,
malgré les engagements qu'il avait pris. Il était rentré
à Bâle en septembre 1699. Sa femme vécut encore
quelques années ; elle décéda le I er janvier 1704 à
Saint-Léonard, ayant suivi de près dans la mort sa
mère, Marie Dupuys, qui s'était réfugiée à Lausanne.
   Thurneysen père ne quitta plus Bâle, continuant
dans cette ville ses travaux de gravure.
   Les Thurneysen gravèrent à Bâle, à Vienne et à
Àugsbourg autant de sujets de piété suivant l'esprit
et les règles de la religion catholique qu'ils l'avaient
fait à Lyon. Ils exécutèrent à Vienne les planches du
saint François Xavier et du saint Ignace de Loyola, du
Christ maltraité par les soldats et de la Mater
dolorosa.
  Thurneysen     père     décéda   à   Bâle   le   15   février-



  (1) Melchior Kûsell a édité aussi des estampes gravées par
Thurneysen père.