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 I72                     LES THURNEYSEN

 1711 (1), à l'âge de 74 ans et 8 mois. Il était entouré
à sa mort de ses trois enfants survivants et de
neuf petits-enfants. Le pasteur Wettstein, prononçant,
suivant l'usage, l'oraison funèbre du défunt, célébra
beaucoup plus la ferveur religieuse et la vertu que le
talent de notre graveur.

   Thurneysen a laissé son portrait dessiné et gravé
par lui quand il était dans son jeune âge (2). Il avait
une figure charmante, fine et pleine de distinction ;
il était bien fait de sa personne et resta longtemps
séduisant. Il avait une rare droiture, un caractère
agréable, un esprit vif et une instruction étendue.
Ses amis n'ont pas tari d'éloges sur lui, comme on
l'a vu plus haut, et, tout en faisant la part de
l'exagération naturelle en des compliments de ce
genre, nous en retenons le fait que Thurneysen avait
acquis de chaudes sympathies. Ses amis ont dit de
lui qu'il était praestantissimus, ornalissimus, ingeniosis-
simus, peritissimus, virtutis amantissimus, « la courtoisie
et la civilité mesme ». Ils ont vanté en lui la
singularis modesiia, Furbanitas, la morum suaviias, etc.


   (1) Tous les auteurs de notices sur Jean-Jacques Thurneysen
ont donné, à tort, l'année 1718 comme date de sa mort.
   (2) Thurneysen s'est représenté en buste, la tête tournée à
gauche, nue, avec de longs cheveux, dans un médaillon ovale
reposant sur un socle, sur lequel on lit : NEMO PEREGRINUS.
(Voir le n° 63 du catalogue.) — Johann-Rudolf Fuessli a
reproduit ce portrait, et cette gravure se trouve dans le Joh.
Caspar Fuësslins Gechichte der besten Kunstler in dtr Schweitz, ijày.
Une autre reproduction, gravée en taille-douce, est dans la
collection Falkeisen, à Bâle.