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                CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS               413

 1705 (18). Cet Octavien avait encore son père, Charles de
Chaponay, nous dit la charte, et ce Charles de Chaponay
touche, en 1706, la pension due à son fils Octavien. Dans
la généalogie des de Chaponay, par M. de Valous, nous ne
trouvons qu'un Octavien, né vers 1625, et qui, au cas où
il aurait vécu en 1705, ne pouvait avoir son père. Quelle
était donc cette branche des de Chaponay dont ne parle pas
l'éminent généalogiste (19) ? Cette rente provenait de l'hé-
ritage de M. de Pignières, qui avait possédé le Mâs-
Micollier et la chapelle La Chana à l'entrée de l'église. Il
avait fondé, dans cette chapelle de Notre-Dame, des messes
annuelles, 1612, que la famille de Chaponay était tenue de
faire dire en versant chaque année à la Fabrique de Chazay
la somme de 12 livres, hypothéquée sur le Mâs-Micollier
et sur cette chapelle que le sire de Pignières lui avait
laissés en héritage.
   L'hiver de 1709 fut particulièrement long et rude, on
l'appela dans nos contrées le grand hiver. Toutes les vignes
et tous les noyers périrent, ainsi que les grains ensemencés.
La disette qui s'en suivit dura quatre ans, et les pauvres
gens eurent beaucoup à souffrir. L'huile de noix devint si
rare et si chère, qu'au lieu de lampes les paysans se servirent
de bois de pin enflammé, et au lieu de savon pour laver
leur linge, ils employèrent de la terre grasse blanche (20).
  En 1711, l'Azergues fit encore de sérieux dégâts dans
nos plaines et alors, comme aujourd'hui, on déplora de ne
voir aucune digue sérieuse retenir les eaux débordantes de
notre fougueuse petite rivière (21).

  (18)   Arch. de la Charité. Cart. B. 245.
  (19)   De Valous. Famille de Chaponay, p. 15.
 .(20)   J. Condamin. Hist. de Saint-Chamor.d, p. 452.
  (21)   Serrant. Hist. d'Anse, p. 188,