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2éo                  UN ÉPISODE LYONNAIS




   Nous nous abstiendrons de faire suivre le récit qu'on
vient de lire d'aucun commentaire. Sans doute l'affaire des
quatre chevaux du prince d'Orange prêterait à des rappro-
chements curieux entre l'époque où elle s'est passée et celle
que nous traversons aujourd'hui ; peut-être même ne
serait-il pas impossible de tirer de cet épisode de notre
Kfctoire locaW'quelques utiles enseignements. Mais les
Mfiexions qwsuggère un temps où l'administration muni-
c
  TfflliytaiÉFon n 1 6 1 1 ^ s e s délibérations sous la protection
du S^ffEsprit, où les bourgeois lyonnais étaient des
hommes de caractère fermes dans leur foi politique comme
dans leur foi religieuse, où enfin les milices urbaines
gagnaient des batailles qu'elles n'avaient livrées qu'après
avoir entendu la messe et s'être recommandées à Dieu par
la voix de leur chef — les réflexions, disons-nous, que ce
temps extraordinaire peut inspirer, on les aura certai-
nement faites en nous lisant : il est inutile que nous les
exprimions.
   Qu'on nous permette seulement de formuler, pour servit
de conclusion à cet article, un vœu auquel nous osons
croire qu'aucun de ceux de nos compatriotes qui ont le
culte des souvenirs, ne refusera de s'associer.
   Au moment même où nous écrivons commence la trans-
formation, depuis longtemps projetée par nos modernes
consuls, de cet enchevêtrement de rues étroites, tortueuses,
privées de soleil qui constituent la partie de notre ville
jusqu'ici assez défavorablement connue sous le nom de
quartier Grôlée.
   Que le marteau du démolisseur vienne enfin faire dispa-
raître des habitations malsaines et incommodes, qui