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72 LES TEMPLES ET LES CIMETIERES élirent quatre des leurs « pour avoir l'oeil et superinten- dance sur la despence des bastimentz des troys temples qui se bastissent en ceste ville pour y faire l'exercice de ladicte religion (Réformée), pour les achapts des mas- tières... », etc. L'élection fut faite et la procuration fut donnée en présence de cinq des ministres (25). En août 1565, une nouvelle requête des « dames abbesse religieuses et couvent du Roial monastaire Sainct Pierre », confirme ce qu'on sait déjà . Les religieuses ont encore rappelé en cette occasion qu'elles « avoient cy devant laissé partie (de la grande place sur les Terreaulx) pour demeurer en place pour la décoration de ladicte ville à la charge de n'y pouvoir bastir, par contract passé entre elles » et les échevins. Nous apprenons que, de rechef, elles « se sont retirées au Roy et son privé conseil » pour rentrer en leurs droits, qu'elles ont fait assigner les principaux des Hugue- nots qui n'ont voulu ni comparoir ni obéir et qu'elles ont obtenu deux jugements par défaut dont elles n'ont pu poursuivre l'exécution. Entre temps le Roi déclara « qu'il ne veult et n'entend qu'ilz (les Huguenots) n'aient que deux temples en ceste ville, qu'en ceste place (des Ter- reaulx) ils se sont efforcez en bastir ung qui faict le troi- siesme avec les deux aultres qu'ilz ont eu en la rue dicte Paradis et l'aultre en Bourgneuf. » Le Roi fut obéi. Le lieutenant criminel en la sénéchaus- sée fit défense « à tous ceulx de ladicte Religion de eulx assembler pour le presche ne aultre exercice d'icelle Reli- gion ailleurs que en deux des temples qu'ilz tiennent de (25) M" Pierre Girert, Jacques Langlois, Christophle Fabry, David Chaillet et Jacques Rufiy.