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                             MERCRUY                                 311

du Lyonnais, des voies ou chemins, des sentiers et des
murs ou clôtures, identiques à ceux du cret de Mercruy.
   Un bassin ou réservoir, ovale, de 5 mètres sur 7, et
de i m ,50 environ de profondeur, muré en pierres sèches,
capte la source dite de Charpenet, qui existe dans le bois,
au pied du mont, au nord, entre la voie antique et le
chemin de Fontrisoles.
   Nous avons trouvé deux autres réservoirs de ce genre,
captant également des sources, sur la pente sud, dans le
bois Font-Verne, commune de Vaugneray.
   Sur les versants du mont de Mercruy, on voit des amas
de pierres sèches, de forme ordinairement circulaire, sortes
de cônes ou tumulus, dont la hauteur varie en raison du
diamètre.
   En examinant ces dispositions : enceinte au sommet,
mur rectiligne en pierres sèches, amas de pierres sur les
pentes, et en rapprochant cet examen de celui que nous
avons fait de plusieurs autres crets ou sommets des monta-
gnes du Lyonnais et d'ailleurs, nous avons acquis la
conviction que voici.
   Un hiéron en pierres brutes, ni taillées ni maçonnées,
autour duquel on ensevelissait les morts, a été établi sur le
mont de Mercruy par les premiers hommes, Pelasges ou
Cyclopes, qui ont peuplé la contrée : « que si tu élèves
 « un autel en pierres, tu ne le bâtiras pas de pierres
« taillées, il serait souillé si tu employais le ciseau. » (1).
Bible, exode, chapitre XX, verset 25.
   Ce Baalat, construit sur « les hauts lieux », était sans
 doute dédié à une divinité inférieure, peut-être à la déesse



  ( 0 Petit-Radel. Recherche sur les monuments Cyclopèens, p. 175.