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                       LES
204                          FUNERAILLES DE

accordé par la ville, qui a tenu également à faire les frais
des funérailles.
   Quatre discours sont prononcés sur la tombe de Sou-
lary : par M. Rossigneux, adjoint, au nom de la muni-
cipalité ; par M. Gravier, secrétaire général, au nom de
l'administration et du préfet du Rhône ; par M. Morin-Pons,
pour l'Académie de Lyon, et par M. Camille Roy, pré-
sident du Caveau lyonnais. Après ces discours, un poète,
M. Auguste Vettard, membre de la Société littéraire» de
Lyon, lit un sonnet inspiré par la mort de notre regretté
 compatriote.




                 DISCOURS DE M. ROSSIGNEUX



         MESSIEURS,



  Au nom de la ville de Lyon, du Conseil municipal et de la munici-
palité lyonnaise, je viens adresser un dernier hommage, un dernier
adieu à l'un de ses plus illustres enfants, à l'un des maîtres de la poésie
moderne, à Joséphin Soulary.
   Je ne m'étendrai pas sur les qualités ni sur la valeur de l'écrivain ;
d'autres voix plus autorisées que la mienne diront ses luttes, ses espé-
rances et ses victoires. Cependant je ne puis me dispenser de jeter un
regard en arrière sur la carrière si admirablement remplie de celui que
nous perdons.
   Né à Lyon en 1815 d'une famille de négociants, Soulary fut tour à
tour soldat, employé, puis chef de division à la préfecture du Rhône,
et enfin inspecteur des bibliothèques de Lyon.
   C'est pendant les rares loisirs que lui laissaient ses fonctions adminis-
tratives, qu'il se livra passionnément à la culture des belles-lettres.
   Depuis 1832, époque où il publia ses premiers vers dans Y Indicateur
de Bordeaux, jusqu'en 1886, année de l'apparition de son dernier