Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
414             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   Les abbés d'Ainay, alors tous grands seigneurs, vivant à
la cour et au milieu du faste, avaient un trop grand besoin
de leurs revenus pour en dépenser une partie à endiguer
l'Azergues. Ils cherchaient au contraire à retirer de leurs
domaines le plus de rentes possibles, aliénant en détail
leurs seigneuries dont ils avaient déjà remis le gouver-
nement aux mains de fermiers généraux (22).
   En 1718, l'abbé de Vaubecourt aliène la justice et directe
de Marcilly et de Civrieux au profit de M. de Riverieulx de
Varax, moyennant une rente annuelle et perpétuelle de
1,150 livres (23).
   M. de Varax, qui vint aussitôt habiter Marcilly, fit
construire le château occupé actuellement par M. Bour-
seret, et fit dessiner le parc. Les de Varax, d'une vieille
famille, qui porte : bcartelé de vair et de gueules (Mazures,
t. IL p. 79), tirent leur nom de Varax, hameau de Saint-
Paul-de-Varax (Ain) ; ils possédaient cette seigneurie dès
le xm e siècle sous la suzeraineté des comtes de Savoie ;
Ulrich de Varax, 1250, est le premier connu de ce
nom (24). Les de Varax ont été seigneurs de Romans et
de Saint-André-du-Brouchoux au xvc siècle (25) ; puis
cette maison étant devenue lyonnaise au xvne siècle, elle
posséda au xvm e les seigneuries de Marcilly, Civrieux,
Gages, Lozanne, d'Ars sous Limonest et Plambost, à



   (22) A. Vingtrinier. Revue du Lyonnais, 48 e année, t. III, p. 275.
   (23) Arch. du Rhône. Invent. Pupil., 2 part., ch. 3. — Arch. de la
Charité. B. 239, 2, m .
   (24) L'Ile-Barbe par M. Niepce, 1889, p. 174. — Mazures, t. I,
p. 370.
  (25) Mazures, t. I, p. 79,