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448                        SOCIÉTÉS SAVANTES

absolue de l'équation personnelle ne peut être déterminée qu'au moyen
d'un appareil spécial, qui est le complément indispensable d'une
lunette méridienne. Celui qui a été adopté à l'observatoire de Lyon,
est nouveau dans la plupart de ses dispositions ; il est pratique, précis
et réalise parfaitement la représentation du mouvement d'un astre quel-
conque. L'orateur examine ensuite à quelle cause peuvent être attri-
buées les erreurs commises parles observateurs. L'opinion de Bessel,
reprise de nos jours par M. Faye, n'est pas partagée par M. Wolf.
Mais M. Gonnessiat la préfère à celle de ce dernier, et elle consiste à
dire que ces erreurs proviennent d'un défaut de coordination entre deux
perceptions arrivant par des sens différents, vue et ouïe, vue et toucher..
Mais il lui apporte cette restriction qu'elle s'applique à une erreur
généralement très faible, Quant à l'équation personnelle, dans la
méthode électrique, il faut l'attribuer, comme dans celle de l'œil et de
l'oreille, au retard qu'éprouve l'impression lumineuse à se transmettre
au centre moteur, qui agit sur la main. — M. Arloing fait observer
qu'il préfère de même l'explication de M. Bessel et de M. Faye à celle
de M. Wolf, par la raison qu'il y a nécessairement un temps écoulé
entre le phénomène de vision et l'impression psychologique. D'autre
part, cet intervalle doit varier, suivant les aptitudes de chaque obser-
vateur. Car il y a là certainement une opération de l'esprit ; l'oeil ne
peut voir exactement, sans qu'il y ait attention, mais à la longue et par
suite de fréquentes observations, les opérations se simplifient et tendent
à devenir automatiques.

   Séance du 21 avril 1891. — Présidence de M. Morin-Pons. —
L'Académie vote une souscription de 200 francs pour le monument de
Joséphin Soulary. — M. Humbert Mollière communique une étude
sur l'hypnotisme et la suggestion chez les anciens et les modernes,
d'après deux récents ouvrages, le premier, dû à M. le docteur Bernheim,
professeur à la Faculté de médecine de Nancy, et le second au docteur
Régnier, ex-interne des hôpitaux de Paris. D'après M. Bernheim, la
suggestion peut exister, même à l'état de veille ; ce serait un état
physiologique au même titre que le sommeil naturel. Partisan des doc-
trines de Charcot, le docteur Régnier estime, au contraire, que l'hyno-
tisme relève plus de la pathologie que de la physiologie. Tout sujet
doit y être prédisposé nativement ou par quelques maladies antérieures.
C'est ainsi que M. Régnier aborde l'histoire de la magie dans tous les