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UN ÉPISODE LYONNAIS DE LA FIN DE LA GUERRE DE CENT ANS L AFFAIRE DES QUATRE COURSIERS DU PRINCE D'ORANGE (*) ;ANS le temps même où les Lyonnais renouve- laient, par un serment solennel, l'affirmation de Heur dévouement au Roi, certains seigneurs qui, bien que vassaux de la Couronne, servaient le parti bour- guignon, crurent que le moment était venu pour eux de recueillir le fruit de leur politique félonne. Jugeant la mo- narchie française irrévocablement condamnée, ils songeaient et déjà même ils se préparaient à s'en distribuer les débris. Parmi ces ambitieux, le prince d'Orange, Louis de Châlon, n'était certainement ni le moins puissant ni non plus le moins avide de conquêtes. Nouveau Pyrrhus, mais qu'aucun Cinéas ne dissuadait de ses présomptueux des- (*) Voir la Revue du Lyonnais de Février 1891. K» 3. — Mars 1891. 10