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DE LA VILLE DE CON DRIEU III soustenu en sa maison de tout le tempsjpassé, tant pour le faict des gensdarmes que aultrement, aussi compris le logis desdicts Albanoiz de lad. garnyson faict-en sa maison (50). A Gabriel Desargues, quatre liurez huyt solz, tant pour la despance du lieutenant des esleuz, que fut logé en sa maison, pour faire enqueste contre Pierre de Villars, pour les tailhes, que pour la perte du logis qu'il a soustenu pour lad. garnison logée en sa maison ; à Estienne Rotulas, six liurez dix et sept solz, tant pour la perte du logis qu'il a soustenu de sa maison desdicts Albanois en sa maison, que (50) Les fréquents séjours de ces troupes dans les paroisses consti- tuaient pour les habitants une charge très lourde dont on a gardé longtemps souvenir. M. Victor Smith, juge au tribunal de Saint- Etienne, nous a communiqué un Noël manuscrit sur le chant, Franc-cœur qu'as-tu à soupirer, qu'il a découvert sur la garde d'un volume de la bibliothèque de Lyon (Recueil des plus excellents noels vieux corrigé et augmenté par M. Brossette et M. Delichon, in-12 de 144 p. (Lyon, Mathieu Chavaner, rue Mercière, 1710,) Nous en extrayons le 5= et le 6e couplets, à l'appui de ce que nous disions tout à l'heure. v« Aux laboureurs a cher coûté Tant qu'ils n'ont bled, paille ne grange Les lansquenets nos poules mangent Les Albanois fauchent nos prés. Refrain : Noé, Noé, qui naquit le jour de Noé. vi« Les mendiants en sont grevez Quand souvent l'aumône demandent Les bonnes gens toujours mandent Les gendarmes ont tout mangé. On exalte dans cette chanson populaire le bonheur de « la paix en France, puisque la guerre a tant duré ».