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           DE LA FIN DE LA GUERRE DE CENT ANS                   87

   « Et déjà ont, lesdits traîtres, baillé et délivré audit
d'Angleterre les villes, places et forteresses qu'ils tenaient
en leur obéissance et fait faire serment aux habitants d'icelles
de lui dorénavant obéir. Et pour parvenir à leur damnable
intention, ont mené et mènent de jour en jour mondit
seigneur, qui est en tel état comme chacun sait, devant les
places et forteresses qui se tiennent en bonne obéissance
vers lui et nous, et par tels moyens, s'efforcent d'avoir le
surplus de cette seigneurie.
   « A quoi, à l'aide de Notre-Seigneur et des bons et
loyaux vassaux, sujets de ce royaume, que pour ce faisons
mettre sus de toutes parts, nous avons bien volonté de
contrester. Et, à ce faire, sommes du tout disposé de
employer notre propre personne soit par bataille et journée
assignée soit autrement.
   « Espérant, en Dieu notre Créateur et en notre bonne
et juste querelle, en venir à bonne conclusion.
      « Chers et bien amés, Dieu soit garde de vous.
  « Ecrit en notre chastel de Chinon le 20 e jour de juillet.

                                   « Charles (12J. »

  En 1423, le nouveau règne s'ouvre par le revers de Cre-
vant sur Yonne : l'armée de mercenaires que le gouverne-
ment royal a fait venir d'Ecosse et d'Espagne se laisse
mettre en pièces sous les murs de cette ville par les Anglais
(31 juillet 1423).
  « Chers et bien amés, écrit le Roi, nous avons la nouvelle
comment les Anglais, nos ennemis, ont eu aucune des-


  (12) Lettre du 11 juillet 1421. Arch. de Lyon. AA, 22. C. Guigue.
Registres consulaires de la Ville de Lyon, page 191.