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ENCORE L ' E S T É R E L 4CS Mais après un moment de repos et notre imagination un peu calmée/no^s nous trouvions en face delà réalité : arriver avait été pour nous un effort surhumain, 's'en aller semblait niipô'ssible. Cependant il fallut penser à la retraite et nous nous décidâmes à ramper, .glisser et rouler de nouveau jusqu'à ee que nous eûmes la chanee de trouver un sentier qui, quoique fort escarpé, nous semblait un repos. Une demi-heure plus taré, nous attei- gnions la Gare de Tragas, tous sains et saufs. Plus tard, nous apprîmes qu'il existait un sentier par lequeU'accès de la Sainte-Beaumô était plus facile, mais notre curiosité satisfaite, nous ne fûmes pas tentés d'es- sayer de cette 'nouvelle voi« dont on nous vantait le charme et que nousRecommandons aux touristes. Après'avoir passé la station de Tragas en se diri- geant sur Cannes, on trouve une hauteur qui domine la batterie'de l'Ecaillon et la grande Caranque d'Ahtéûor ainsi que celles des Deux-Frères.>Les>Marseillais, d'après Monseigneur Guigou, y élevèrent un temple à Pallas et jetèrent les fondations d'une ville quiiprit le nom de cette divinité païenne. Cette élévation est encore appelée Mdnlubis, corruption de J/onsw"ôîS;montagne de la vilfe. « J'y ai reconnu moi-^nême, dit Garcia, les vestiges de nombre de maisons très^anciennes, une quantité de Ca- vités souterraines, où les bergers renferment leurs trou- peaux de chèvres qui paissent habituéllementparmi ces rochers formant la face méridio'n'ale de l'Estérel. Ces chèvres étaient si bien dressées qu'à un certain 6ri de leurs gardiens elles fgrimpaièht sans la mofedre contrainte sur •les;points les plus scabreux, de'la montagne. C'est; ce qui les préservait d'être saisies .par les 'eiiaharca-tioiïs an- glaises squi, pendant la guerre continentale, infectaient cësyarages. »