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4Q0;                  EHGORE; L'ESTÉftBfc.

   C'était aussi probablement dans la vallée d'Agay que,
se trouvait un comptoir grec, sous le nom d'Àgathopolis,
cons-acfé à Minerve. Au; fond de cette vallée dite> du Gre-
nouillet, m retrouve; la trace d'une route; antique que les
paysans nomment encore Camin Aiwêlla. Une borne
milliaire* récema?ient relevée et: assez malaàroâitoment
restaurée.,, existe au bord de cette antique rouée que l'on
suit pour a.T?riv,eB à la SatoterBe»nxe.
    H existait aussi, d'aprèsr d'anciennes légendes, i n
temple sur les plusha^tës montagnes de; l'Estérel, dédié
à l,a déesse, des forêts. Toutes les dépendances! de la
montagne lui étaient consacrées ; elle en prenait même le
nom de Diane d'Es,tére|. Comme il y avait peine de mort
 contre ceux qui touchaient aux arbres de cette forêt
 sacrée, ce lie» f#t longtemps redouté, par le peuple, à tel
 point, que,; même a,]j>J?ès la destruction du temple et l'aboi,
litioja du culte, on croyait que les divinités résidaient
 encore dans ces solitudes mystérieuses. La sombre
 obscurité de cette forêt, le danger qu'il y avait à la tra-
 verser, soit à. cause des brigands do$t elle était infestée,
 soit à cause des bêtes féroces qui en faisaient leur séjour
 et leur repaire, firent croire qu'elles étaient habitées par
quelque esprit malin auquel on finit pardonner le nom de
fée de l'Estérel, et c'est à elle qu'on s'adressait pour
mettre fin à la stérilité des femmes, en lui offrant des
sacrifices.
    C'est en s'enfonçant dans cette vallée, qui va toujours
en se rétrécissant, que Fc-,n arrive, par des sentiers le
plus souvent tracés par le, lit de la rivière, presque tou-
jours à sec, dans ces lieux plus élevés et néanmoins cou*>
verts de tamarins et de lauriers roses dont les faisceaux
de fleurs purpurines donnent à ces lieux sauvages l'aspect
d'un désert orné de fleurs, encadré dans des forêts
vierges.