page suivante »
NOTICE STJR PAUL EYMARD 391 ans, de tous ceux qui, à Lyon, s'occupent d'histoire et d'archéologie, ne pouvait laisser Paul Eymard en dehors du cercle de ses collaborateurs. Elle accueillit avec em- pressement une étude sur: La Bible de saint Théodulfe du Puy-en-Velay et les étoffes quelle contient et lui en livra un tirage à part, Lyon, 1877, in-8. Dans ce travail, où l'auteur étudie la texture des antiques et précieuses étoffes qui entourent là Bible et qui sont comptées parmi les plus anciennes de France, l'auteur fait l'historique de l'art de teindre dans l'antiquité et révèle, en quelques pages, l'artiste, fie fabricant, l'ar- chéologue et l'écrivain. C'est l'écrivain, l'homme de style, qu'on peut apprécier dans : Un Lyonnais à l'île de Lérins, Lyon, 1877, in-8; dans Iris, Lyon, 1877, in-8, récit charmant d'un voyage dans IaKabylie et dans Y Ester el, Lyon,1877, in-8, trois gracieuses brochures dont la Revue du Lyonnais a été charmée d'avoir la primeur. Dans ces études, qui furent lues avec empressement, on retrouve un style léger, gracieux, humouristique, avec des connaissances variées en botanique, en peinture, en archéologie et en histoire. On a dit depuis longtemps et c'est une banalité, qu'à la démarche de l'oiseau on devine qu'il a des ailes. A la conversation la plus simple, à la lettre la plus inti- me, à la page le plus sans prétention, il n'est pas diffi- cile non plus de deviner l'érudition, le savoir et la bonté. On l'éprouvait sans hésitation auprès de Paul Eymard. Il avait cédé la direction de sa Compagnie d'assurance à un de ses fils et, plus libre de son temps, il entassait notes sur notes, études sur études, travaux sur travaux. Le 20 mai 1878, il venait de terminer pour la Revue du Lyonnais un morceau important intitulé : Encore l'Es- tèrel ; il devait le lire, le 29, à la Société littéraire et les