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 348                     LES MANUSCRITS
  il est impossible de trouver la moindre différence entre les
  Caractères du manuscrit lyonnais et ceux du manuscrit
  anglais. En bonne critique, ces rapprochements suffiraient
  pour établir que les deux manuscrits sont les débris d'un
  même exemplaire, ou du moins, de deux exemplaires exé-
  cutés en même temps et dans le même atelier, mais je pré-
  tends aller plus loin et démontrer que les fragments de lord
  Ashburnham ont été arrachés au manuscrit même de la
  Bibliothèque de Lyon.
      « À n'en pas douter, le manuscrit de Lyon, quand il était
  complet, renfermait tout le Pentateuque. La principale
  lacune qu'il offre aujourd'hui porte sur le texte du Léviti-
   que et des Nombres. En effet, le folio 49 v" s'arrête aux der-
   niers mots de l'Exode, sans le titre final, et le folio 50 r°
   commence aux premiersjnots du Deutéronome, sans le titre
   initial. Or, le feuillet 49 répond au dernier feuillet du cahier
   XIV et le feuillet 50 au second feuillet du cahier XXVI. On
   a donc enlevé du manuscrit de Lyon les cahiers XV—
   XXV, plus le premier feuillet du cahier XXVI, et ces cahiers
   XV—XXV, réunis au premier feuillet du cahier XXVI,
   renfermaient le texte du Lévitique et des Nombres, précédés
' du titre final de l'Exode et suivis du titre initial du Deuté-
   ronome.                                           -
      « C'est exactement ce que contient le manuscrit de lord
 .'Ashburnham, qui nous offre: 1° Le "titre final de l'Exode;
   2° le texte du LèvitiqUe et des Nomhres ; 3" le titre initial
   du Deutéronome, de sorte que, si, par la pensée, nous
   intercalons les feuillets du manuscrit de lord AsKburnham
   entre les 'feuillets 49 et 50 du manuscrit de Lyon, nous
   comblons exactement la principale lacune de ce manuscrit,
   et nous la comblons avec une exactitude si parfaite, qu'aux
   points de jonction, il n'y a pas un mot en trop ni un mot en
   moins.
      « La coïncidence n'est pas moins rigoureuse si nous exami-
   nons la composition et les signatures des cahiers. J'ai cons-
   taté que le manuscrit de Lyon est privé des cahiers XV-XXV