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                   DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON                         329

engouement général pour les livres ; leurs prix, après avoir,
été d'abord très-élevés, étaient promptement descendus à
des limites modestes, et les manuscrits, à cause de leur petit
nombre, n'étaient pas accessibles pour tous. Les livres
imprimés, surtout à cause de leur nouveauté, leur furent
même souvent préférés, et il est à croire que les P. P.
Jésuites, en fondant leur bibliothèque, acquirent plus d'in-
cunables que de manuscrits. Toutefois, on voit, par leurs
anciens catalogues, qu'ils possédèrent un certain nombre de
ces derniers. Le P. Lachaise se souvenant, à Versailles,
quand il fut, confesseur de Louis XIV, des heureuses
années qu'il avait passées à enseigner au Collège de Lyon,
fit donner par son royal pénitent quelques manuscrits à ses
anciens collègues. Plus tard, l'archevêque Camille de Neuf-
ville-Villeroy, pro-rex de notre ville, en reconnaissance
des soins qu'il avait reçus, dans son enfance, de la part des
régents de cette même maison, en léguant aux P. P. Jé-
suites sa splendide collection de livres, leur laissa aussi des
manuscrits ; (1) mais son bibliothécaire, l'un des frères du


    (1) Camille de Neufville-Villeroy légua sa bibliothèque aux Jé-
  suites, par un testament dicté par lui au notaire Perrichon, le 31
  décembre 1690. En 1693, après son décès, la Sénéchaussée fit d r e s -
  ser un inventaire officiel de cette collection et j'ai été assez heureux
  pour retrouver dans les amas poudreux des archives de la Cour
  d'appel cet important document qui nous permet enfin de connaître
. exactement l'importance et la valeur de cette bibliothèque sur
 laquelle le P . Jacob Guichenon et même Perricaud ont publié tant de
  choses inexactes. Je viens d'achever un travail spécial sur les
  ouvrages légués par l'archevêque de Villeroy, et j'y ai indiqué tous
 les manuscrits qui s'y rencontraient; la liste n'en est pas longue:
 Je la reproduis ici littéralement     telle que les libraires Cellier et
  Plaignard l'ont dressée et on avouera qu'ils n'étaient pas très •
  habiles :
  1° Un Pontificale, in-f. écrit à la main avec des figures
  en miniature sur le velin, basane, estimé                 25 livres
2° Un Liber qffîciorufn, écrit à la main, figures en taille
  douce, couvert de velours, avec la garniture d'argent,
  estimé                                   ,                30 —