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• APERÇU SUR L'ÉPOQUE DE L'HOMME 309 le Baptistère et l'église Saïnt-Vitale. Dans ces deux der- niers monuments, les mosaïques permettent de fixer la fin de l'affaissement au dixième siècle environ et ses débuts après l'an 530 après Jésus-Christ. Ce phénomène d'oscillation était-il isolé ? M. Tardy ne le crut pas ; et une observation de M. le capitaine Angelucci, directeur du musée d'artillerie à Turin, lui permit d'établir, dans une note publiée en 1872, que vers l'an 200, il y avait eu un maximum dans l'affaissement du sol de cette région. Frappé de ce fait que dans la nature tous les faits con- duisent à l'établissement de lois immuables, M. Tardy crut pouvoir déduire de ces deux seuls faits une loi de périodicité dont la période était de huit siècles environ. C'est la distance quijsépare le maximum d'affaissement de l'an 200, de celui du dixième siècle constaté à Raven- ne. Mais les oscillations, a-t-on déjà dit, depuis long- temps ont dû amener des modifications climatériques. C'est pourquoi M. Tardy, dans le tableau qui termine ses études sur l'époque quaternaire en Italie, a intercalé les phénomènes glaciaires entre les oscillations qu'il avait cru pouvoir constater à cette époque. Il avait aussi cru pouvoir dire que les diverses extinctions de grands animaux étaient liées à ces grandes oscillations. En établissant les dates de ces divers maximum d'exhaus- sement et d'affaissement, M. Tardy s'aperçut que les da- tes de chaque maximum d'affaissement précédaient d'un siècle chaque grande migration : ainsi après l'affais- sement de Ravenne, on voit les Turcs et les Mongols marcher sur l'Europe ; après l'affaissement de l'an 200 environ, on voit les Germains fondre sur l'empire ro- main. C'était là un nouveau champ d'exploration dont les