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             PIERRES A ÉCUELLES ET A BASSINS                253

dans mon opinion, furent calqués vers le IV ou le Ve
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siècle sur des petits pagi romains, précédemment gaulois
et ont fourni la circonscription diocésaine. Pour notre pays
il n'y a aucun doute à cet égard.
   « Je considère ces roches comme ayant formé primiti-
vement des limites de territoires de peuplades gauloises
et même préhistoriques, puis sanctifiées comme le dieu
Terme et peut-être, enfin, à l'époque gauloise ou romaine,
creusées de cavités pour de pieuses libations. »
   Enfin dans une autre lettre du 2 avril, M. Aymard a
annoncé à M. Faisan la découverte récente, dans la Haute-
Loire et dans la Lozère,d'une variété intéressante de pier-
res à creux et sur lesquelles il va publier une prochaine
notice.
   Comme vous le voyez, Messieurs, ce grand problème
des pierres à écuelles se pose'actuellement dans bien des
contrées et des plus éloignées. — Tout en recherchant
les blocs à écuelles regardés presque avec indifférence, on
les étudie, on les décrit, on les interroge et on recueille
avec non moins de soins les légendes qui s'y rattachent
et dont le souvenir se perd de plus en plus ou que dédaigne
le vulgaire sceptique.
   M. Faisan a recueilli plus d'une de ces légendes, elles
sont du plus vif intérêt et jettent un jour tout nouveau
sur cette question des pierres à écuelles ; je les reproduis
d'après le mémoire qu'il vient de publier :
    « ... Si je ne puis suivre, dit-il, le savant professeur de
Neufchatel dans ses recherches sur la signification des
ornements recouvrant ces blocs remarquables, depuis les
Indes jusqu'en Ecosse, je dirai simplement avec lui, pour
finir cette note déjà trop longue, que le culte de la pierre
semble aussi dans notre région être rattaché au souvenir
pieux des mânes des défunts, c'est-à-dire à l'idée de la