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             PIERRES A ÉCUELLES ET A BASSINS              243

sous le i*om de pierres à bassins. « Elles ont, dit-il, toutes
leur appellation propre et sont l'objet de récits et légendes
où le Sabbat, les Dames, les Fées, le Diable, jouent un
grand rôle. » C'est là évidemment une présomption en
faveur de leur origine archaïque ; mais, fait remarquer
M. Desor, il esta remarquer que les dimensions des cavi-
tés ou bassins sont beaucoup plus considérables que celles
de nos écuelles, en sorte que leur identité ne nous paraît
pas encore démontrée.



   Nos localités du Lyonnais n'avaient pas fourni, jus-
qu'à présent, leur contingent de matériaux à l'étude si
intéressante des blocs à écuelles.
   a II peut paraître extraordinaire, dit M. Desor, que jus-
qu'ici on n'ait encore signalé des pierres à écuelles, ni en
Italie, ni en Autriche, ni dans l'est de la France, et pour-
tant les blocs erratiques ne font défaut dans aucun de ces
pays. Nous ne désespérons cependant pas de les voir ap-
paraître quelque jour aux environs de Lyon, où le phé-
nomène erratique est si largement développé, ainsi qu'en
Dauphiné et au pied méridional des Alpes, dans la terre
classique du paysage morainique. Nous aimons aussi à
nous persuader que nos éminents collègues de Bavière et
d'Autriche finiront par les découvrir un jour. Il en sera
comme des blocs et des galets rayés, dont on a longtemps
contesté la présence et qui aujourd'hui se rencontrent
partout dans la zone morainique. »
   Les vœux de M. Desor ont été bientôt exaucés. Dès le
lendemain de la publication de sa Notice sur les pierres
écuelles, M. Faisan était en mesure de publier un mé-
moire sur un bloc à écuelles trouvé par- lui dans l'une dés
vallées du Bugey.