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220   •         LES ARTISTES LYONNAIS A PARIS

enflammé, Agar à genoux soutient son fils mourant ;
l'arixiété de la mère est très-bien exprimée; en somme,
ce tableau est digne d'attention.
   Les Pirates g% ettant leur proie, de M. Biard, avec
leurs déguisements, seraient plus goûtés, si l'artiste n'a-
vait pas exagéré le côté grotesque de la scène.
   Dans un salon ecclésiastique de convention, une Emi-
nence, au teint fleuri, reçoit en souriant une troupe de
visiteurs, moines, abbés, prélats, chargés de fleurs ou
de cadeaux, qui viennent lui. souhaiter sa fête. La scène
est absolument fantaisiste, mais M. Frappa a très soigné
l'exécution et a su varier d'une façon agréable l'expres-
 sion des nombreuses figures qu'il nous présente.
    La Halte de M. Guy (animaux savants et bohémiens
au repos) et- Patatras, du même, ne sont pas sans mé-
rite. Mais à propos du second tableau, (un moine qui rit
 en voyant son collègue renversé par des cochons échap-
 pés), nous rappellerons à M. Guy que ces plaisanteries
 de mauvais goût, sur les moines, sont usées depuis au
 moins 250 ans et qu'on les laisse aujourd'hui aux fabri-
 cants de chromo-lithographies au rabais.
    Nous devons citer encore le Samaritain, par M. Cou-
 rajot ; VIntérieur de Notre-Dame de Paris, par M. L.
 Béroud ; Un cabaret, par M. Blum ; une coquette et
 gracieuse Marchande de Cerises, xvni" siècle, par M.
 Bouchard ; Le Bouquet : une soubrette de fantaisie res-
 pirant les parfums d'un bouquet, par Mm8 Fichel ; Pro-
 menade du Matin, par M. Majoux ; La Pêche à la Truite
 par M. Charnay ; La jeunesse de J.-J. Rousseau, par
 M. Chatigny ; La Cuisine des pauvres, par M. Payen ;
  Un rêve dans, l'herbe, par M. Perret; La Bénédiction
 des Mulets, par M. Rave; enfin la belle toile : Conduite
 des Vagabonds, par M. Sicard, et La Cigale, par M.
 Vasselon ; ce dernier sujet un peu usé.