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168          P I E R R E S A ÉCUELLES ET A BASSINS

ressemblance des anciens tumulus de cette contrée avec
les monuments funéraires de l'Ecosse et du Nord de l'An-
gleterre. Plus tard, on reconnut qu'il existe une similitude
frappante entre les sculptures qui décorent les monuments
mégalithiques des deux contrées. La forme la plus ordi-
naire de ces sculptures consiste en anneaux ou disques
sculptés de tous points semblables à ceux des monuments
 mégalithiques de l'Ecosse. On voit encore de nos jours,
 dans les pèlerinages boudhistes, des femmes hindoues
 apporter de l'eau du Gange jusque dans les montagnes
 du Pendjab et en arroser ces signes en vue de devenir
 mères.
    Les simples écuelies se rencontrent aussi souvent sur
 des blocs erratiques ayant fait partie d'anciens cromlechs.
 M. Rivette-Carnac en cite un de 13 pieds de long sur 9
 de large et 7 de haut sur lequel il a compté cinq rangées
 d'écuelles. Les indigènes disent que ces signes ont été
 gravés par d'anciens géants.
     Dans les Indes, les écuelies se voient aussi sur les parois
  des rochers ; elles revêtent même un caractère imposant
  par leur nombre et leur combinaison. On n'y compte pas
  moins de 200 écuelies alignées dans différentes directions,
  d'autres sont entourées d'un anneau, d'autres aboutissent
  à une gouttière. On voit même dans l'intérieur du temple
  de Bedranath des colonnes ou pilastres munis de signes
  semblables.
     En Scandinavie, un bloc à écuelies, connu sous le nom
  dePierre-de-Balder, a été signalé, il y a longtemps déjà,
  par le célèbre Nilson. De pareilles coupes se rencontrent
  également en Suède, sur de grandes pierres que l'on sup-
 pose avoir été des autels païens. Elles sont nombreuses
  aussi sur d'autres points de la péninsule Scandinave où
  elles sont connues sous le nom de Pierres-des-Elfes.