Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
              N0WGJ1 SBR P H I L I P ^     TOIBBïaAW         1*1 f
  Hélas ! avec des goûts artistiques et littéraires prononcés,
avec des aptitudes hors ligne, il avait dû vivre obscurément
dans des bureaux et lutter toute sa vie, loin du mouvement
intellectuel, afin d'arracher à la Fortune de quoi nourrir et
élever sa famille- Qu'on en rencontre de ces intelligences
fourvoyées ! dé ces poètes qui font des.chiffres, dèees penT
seurs qui vendent o» achètent, pèsent, ou mestii£em-t, font des
états ou des tableaux, aigle? à grande, envergure,, qui végè-
tent, étouffent derrière des, barreaux, jusqu'à ce que la mort
compatissante les prenne et les délivre ! Philippe Thiemat,
fut de ceux-là. Mais ce n'est pas nous qui raconterons son
histoire, ces mots ne sont qu'un prélude. Il avait écrit la vie
de son père; à son tour, c'est sa fille qui lui rendra
ce triste et touchant devoir, et qui fera connaître .çeiui dent
les ailes étaient assez fortes et assez, grandes pour s'élever
autant qu'aucun autre, mais à qui manqua l'espace pour s'é-
lancer et prendre au loin son vol.
                                         AIMÉ VINGTRINIER.


     A Monsieur le Direeteurde la BEVUE        DU LYONNAIS.


               Monsieur,
   Vous m'ayez fait l'honneur de me, demander quelques
notes sur la vie de Philippe Thierriat, mon père.
   Ci-joint le peu que j'ai été à m,ême de. recueillir.
   Mais que ma tâcha a été-lourde ! que ma plume, a e* de
la peine à dire ce que mon cœur sentait ! impuissance
humaine!, ce que nous ressentons le mieux est ce que
nous exprimons le moins bien. Voici mon travail. Soyez
indulgent, Monsieur, et cependant, voyez, lisez et corri-
gez ; n'épargnez rien t afin que le dernier cri de reconnais-
sance de mon co3ur, que ce dernier mot d'adieu soit digne
d'un père, homme, de bien et d'honneur,
   Voici mes UQtes :
   Philippe Thierriat naquit, à Lyon, le 10 Juin »