Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
88                        COUVENT PES MINIMES

rent à leur tour le sanctuaire et le tombeau dô" leurs
ancêtres. (1).
   Mais leur possession fut troublée par une longue dis-
cussion et un commencement de procès étrange et qui
mérite d'être rappelé. Un de leurs proches parents, noble
Pierre Loubat, trésorier de France en la généralité du
Dauphiné, éleva des prétentions sur cette chapelle au
moment de sa restauration, dans l'année 1641. Il soutint
qu'elle avait été bâtie par son père et, comme signe de
propriété, il invoquait les armoiries sculptées au frontis-
pice; à la balustrade, et peintes au vitrail avant qu'il ne
 fût changé, et une quittance portant que Hugues Loubat
 « avoit baillé 36 livres en l'année 1588 pour sa part de la
 fenestre haute. »
    En face de réclamations appuyées sur de telles preuves
 et des refus persistants des Huvet d'abandonner leurs1
 droits; les Minimes laissèrent le débat se poursuivre entre
 les parties intéressées. Il ne fut clos qu'après qu'on eut
 apporté les prix faits de la maçonnerie et de la charpente,
 les reçus de paiement, le testament du sieur Bourrelier
 et plusieurs autres pièces, toutes attestant que cette cha-
 pelle lui appartenait véritablement et qu'on ne pouvait
plus longtemps et sans injustice en contester l'usage à
 ses héritiers (2).


   (1) Arch. départ — H 364, livre de quittances etc., Testament de
dame Marie Loubat, veuve Denis Bourrelier, portant légat de 100'
livres. 24 janvier 1591.
   H 363 Inventaire de 1682— Fondation d'une messe basse faite par
noble Gaspard Huvet, capitaine et aide-major au régiment lyon-
nois, pour être dicte dans la chapelle appartenant à Demoiselle'
Bourrelier Melchiotte sa mère, 5 mai 1640.
   Autre semblable fondation par Demoiselle Melchiotte Bourrelier
veuve de noble Hugues Huvet pour célébrer dans s a c h a p e l l e tous
les mois de l'année, avêo élection de sépulture— 3 octobre 1642.
   (2) 27 septembre 1593. Fondation de messes faite par M. Bartholo-
 mèo Martini, espagnol, par un testament léguant 300 livres. Un
 autre Espagnol a\ ait fait dofl de 900 l i v r e s ' e t une partiéHie cette'
 somme avait été employée à la construction du clocher.