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CHRONIQUE LQGAtE 77 — L'Académie des Sciences, Belles-lettres et arts de Lyon, a tenu, le 16 juillet, une séance publique dans laquelle on a entendu ; M. Bresson : L'Architecture religieuse du iva au XIII' siècle (Discours de réception). M. Michel : Rapport de la Commission chargée de la dis- tribution des médailles provenant de la fondation du prince Lebrun (Inventions utiles aux manufactures lyonnaises). M. Desjardins : Rapport sur le concours annuel institué par Louis Dupasquier (Beaux-Arts). M. Tisseur : Rapport sur le prix proposé par Arlès-Du- f'our au meilleur mémoire relatif à l'amélioration de la con- dition économique des femmes. — Le centenaire de Voltaire un peu partout, celui de J.-J. Rousseau à Genève et l'anniversaire du 14 Juillet ont donaé lieu à des manifestations, des banquets, des illuminations et surtout à d'innombrables discours, qui ont prouvé, entre autres, combien l'art oratoire était cultivé dans notre pays. — L'Association lyonnaise des Amis des Sciences natu- relles a fait, le !4, une joyeuse, nombreuse et savante ex- cursion à la station préhistorique de Solutré. Le vapeur, parti à 7 heures du matin, a ramené dans la nuit ses voyageurs, après une halte à Neuville, qui n'a pas été le point le moins intéressant du voyage. Le même jour, la Société de Botanique a fait son herbori* sation publique à Nantua, charmante ville si connue par ses buissons d'écrevisses. — Notre habile et sympathique paysagiste, Ponthus-Ci- nier, vient de faire don à la ville d'un grand paysage repré- sentant une forêt avec des bûcherons et dans le lointain un lac et des montagnes. Cette belle toile fait autant d'honneur au talent de l'artiste qu'à sa générosité. — Le 29 Juin, ont eu lieu les funérailles de M. Camille Martin-Daussigny,chevalier de la Légion d'honneur, direc- teur des Musées de Lyon, archéologue,, peintre et écri- vain, M. Martin-Daussigny était né à Bordeaux, le 11 fructi- dor en XIII, mais sa mère était lyonnaise, et c'est à Lyon, qu'à son retour de Rome, il s'était fixé, depuis de longues années, pour vivre auprès de cette mère qu'il a toujours entourée des plus tendres soins. Il est le premier qui ait établi que l'autel d'Auguste était situé au dessus des Terreaux, dans l'ancienne ville gauloise, contrairement à l'antique opinion si généralement reçue u'il se trouvait à l'extrémité de la ville, sur remplacement e l'abbaye d'Ainay.