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138 CRHONIQ0E LOCALE — Le vendredi, 15, a eu lieu, pour le repos de l'à me du Souverain-Pontife, un service officiel et solennnel dans notre primatiale de Saint-Jean, dont le beau vaisseau était splendidement orné, Les armes des Mastaï alternaient, en- tre les hauts piliers, avec l'écusson pontifical et les armes delà ville. Un immense catafalque s'élevait au milieu de la grande nef et des oriflammes blanches et jaunes rappelaient les principales dates de la vie de l'illustre défunt. 11 était juste que la France officielle offrît des prières pour le seul souverain qui, en 1870. eut osé élever la voix en notre faveur et se fût intéressé à notre cruelle défaite et à nos malheurs. Le mardi 19. toutes les églises de notre ville ont célébré le service funèbre demandé pour le Saint-Père. Pompe, fou- le et recueillement, rien n'a fait défaut. — Le 6 février, la Société littéraire, après un rapport et une discussion qui n'a pas trouvé de dissidents, a fait les démarches nécessaires auprès du Ministre de l'instruction publique pour se faire reconnaître d'utilité publique. Elle mérite cette distinction par son antiquité et ses travaux. — Nous avons omis de signaler,le mois passé,la mort de M. l'abbé Claude Pavy, ancien vicaire-général de Constantine, frère de l'ancien évèque d'Alger et auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels : Conférence contre le livre de M. Renan. Constantine, 1863, in-8°. Affranchissement des Escla- ves, Lyon, 1875, in-8°. Les Récluseries, Lyon, 1875, in-8*, et surtout, Vie de monseigneur Pavy, son plus important tra- vail. Né à Roanne en 1812, il s'est éteint à Cannes, dans un âge peu avancé. Sa verte vieillesse, sa belle prestance, sa forte constitution faisaient espérer à ses amis, que malgré vingt ans de fatigues en Afrique, il atteindrait des jours plus nombreux. Ancien vicaire de la Madeleine, à Tarare, et de Saint-P )lycarpe, à Lyon, c'est dans notre colonie algé- rienne qu'il avait déployé son zèle et sa charité. Il était officier de la Légion d'honneur. — Lyon a perdu M. Perroud, ancien avoué, enthomolo- giste distingué, membre des Sociétés linéenne et d'agricul- ture et M. Cabet, à qui ses vertus chrétiennes et sa charité sans berne avaient donné une grande notoriété dans notre ville. — Les obsèques de M. Claud» Bernard, ont eu lieu avec beaucoup de solennité, aux frais de l'Etat, le 17 février, à l'église de Saint-Sulpice, à Paris. — Un élève du regretté Hippolyte Flandrin et aussi lui- même, notre compatriote, M. Auguste Perrodin, a terminé 4