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66 I/ESTÉREL tre et moi, si ce n'était pas un mirage de notre imagi- nation et si nous avions bien vu et parcouru ces admira- bles horreurs, nous promettant bien de faire plus tard, d'autres découvertes dans ces déserts inexploré» qui doi- vent encore receler bien de mystérieuses et sauvages vallées. Je ne saurais donc trop resommander aux savants de visiter l'Estérel qui, en dehors de ses sites si pittores- ques, offre aussi, au point de, vue géologique, un ali- ment des plus précieux à la science. Les roches de granit stratifiées ou non, les gneiss et quelques gisements d'ardoise constituent les bases prin- cipales de ces montagnes, dont la plus grande altitude ne dépasse pas 5 à 600 mètres ; les porphyres rouges, bleus et gris quartzifères y abondent. Des carrières de porphyre bleu exploitées par les Romains, les exploi- tants de l'époque, en attestent l'importance. Les serpen- tines, les basaltes annoncent «un pays de soulèvement pendant la période ignée du globe. Eiche également en minéraux , Ton y rencontre du sulfate de baryte, du cuivre carbonate, du fer oolithique, et sans doute bien d'autres minerais. Quant à la vége'tation, elle y est presque partout luxu- riante ; malgré les incendies fréquents et récents qui y ont détruit plusieurs fois les forêts, la nature y reprend toujours ses droits, et cette belle végétation un moment anéantie, renaît de ses cendres, plus vigoureuse qu'a- vant ; car, au fond des plus épais maquis, on retrouve d'énormes troncs d'arbres carbonisés. Les essences prin- cipales dont se composent les forêts sont : le pin maritime avec ses troncs élevés et son beau feuillage composé de longues aiguilles, quelques pins parasols ; le pin d'Alep y est plus rare, ainsi que le sapin et quelques hêtres ;