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22 L'HOPITAL DES CATHERINES hospice connaissent ces détails, et cependant nous ne ré- sistons pas au désir bien naturel que nous éprouvons de reproduire le passage suivant, extrait d'un règlement au- quel étaient soumis les administrateurs de Sainte-Cathe- rine. Nous copions : « Lorsque les filles du corps de Sainte-Catherine, au- « trement les légitimes, trouvaient à se marier convena- it blement avant leur majorité, la cérémonie des fiançailles « se faisait dans la salle du Conseil, en présence de l'ad- « ministration assemblée. Les promesses de mariage « étaient reçues par le maître spirituel, en étole et en « surplis ; les administrateurs signaient au contrat ; ils « constituaient en dot à la future, outre les biens person- « nels du chef paternel et maternel dont l'hôpital avait « fait le recouvrement, une somme de 97 fr., savoir : 40 fr. « de la fondation faite par les frères Gerba et Giraud,en « faveur des filles Catherines se mariant de l'agrément du « bureau, et 57 fr. à titre de cadeau de noces, que les « administrateurs donnaient de leur poche. La nouvelle « mariée recevait de plus, de la maison, un habit bleu fc pour le jour des fiançailles ; et, le jour de la célébration « du mariage, deux des administrateurs, en habit recto- « rai, la présentaient à l'autel et la ramenaient ensuite « dans la maison de son mari. » Ces formes si simples, ces cérémonies si pieuses et si touchantes, sembleront sans doute aujourd'hui, aux yeux de certains esprits forts, très arriérées, ridicules peut-être ; mais alors nos pères, dans leur charité si ingénieuse et si tendre, pensaient ainsi consoler l'orpheline., autant qu'elle pouvait l'être, de l'absence de toute une famille, au mo- ment où elle accomplissait un des plus grands actes de la vie. En 1676, l'hôpital Sainte-Catherine et les bureaux de