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                     CHRONIQUE LOCALE                     159
 ces jours-ci les peintures murales de l'église de St-Denis, à
 la Croix-Rousse. Leur inauguration a eu lieu le dimanche,
 24, sous la présidence de monseigneur Dubuis, évêque de
 Galveston. On s'accorde à louer ces peintures dans lesquelles
 on retrouve comme un reflet du sentiment religieux du
 maître lyonnais.
    — Le dimanche, 3 mars, aura lieu, dans labelleéglise de
 Saint-Bernard, une des œuvres les plus admirées de M. Tony
 Desjardins, l'inauguration des grandes orgues que vient
 de livrer la maison Merklin.j, Elles seront bénies par Mgr
 Mermillod qui se fera entendre à cette occasion. L'organiste
 si connu de la Trinité, à Paris, M. Guilmant a promis de
 venir inaugurer ce magnifique instrument.
    — Nous avons reçu, le mois passé? une pièce de poésie
 signée.- Un abonné. Nous prions cet aimable abonné de vou-
loir bien nous donner son nom que nous garderons pour
nous, mais que nous désirons connaître avant de publier
 ses vers.
   — M. le marquis de Pisançon, dont les travaux histori-
 ques sont bien connus des lecteurs de la Revue du Lyonnais,
vient de faire paraître le quatrième et dernier fascicule de
son savant travail sur VAllodialité dans la Drôme, de Pan
1,000 à 1,400. Cette quatrième partie est tout aussi remar-
quable que les précédentes, par les savantes recherches, les
aperçus neufs et les révélations précieuses de l'auteur,
comme par la beauté de l'impression qui fait honneur aux
presses typographiques de Valence.
   — Notre élégante jeune sœur, la Revue du Dauphiné a
fait paraître le mois passé, dans son douzième numéro, avec
des articles pleins d'intérêt, trois portraits gravés et fort
bien faits de nos célébrités méridionales. Nous avons d'abord
salué de cœur notre ami Roumanille, qu'on ne peut s'em-
pêcher d'admirer quand on le lit et d'aimer quand on le
connaît, Àubanel, poète imprimeur, et Mistral le célèbre
auteur de Mireïo. La Revue du Dauphiné a fait là une œuvre
d'art en même temps qu'un acte de justice. Honorer le
mérite et glorifier le génie est un devoir pour la presse et
surtout peut être plus encore pour les. revues provinciales, à
qui beaucoup sera pardonné si elles ont beaucoup aimé les
artistes, leurs compatriotes. La Revue du Dauphiné mérite
toute sympathie, car elle est pleine de patriotisme et d'amour
pour la belle province dont elle concentre et active le mou-
vement littéraire.
   — Nous arons le plaisir d'annoncer un nouveau volume
de notre sympathique et fécond collaborateur, M. le baron
Raverat qui prépare et met sous presse un Guide de Lyon à
Genève.