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          LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYO             273

que reçoit encore le Congo, soit dans le Manyema, soit
après les premières cataractes de l'Oukoumou, soit même
l'Anrwimi que Stanley nomme aussi en effet Maruwimi.
Enfin dans le Zanculo, il n'est pas difficile de retrouver
leZancuru ou Zancora qui versa également ses eaux dans
le Congo.
    Quant à l'île dont parle Barros, impossible de l'iden-
tifier, a moins d'y voir une de ces grandes îles que Stan-
ley a relevées en descendant le fleuve et dont les indigè-
nes sont constamment en lutte avec ceux delà terre ferme ;
ou bien un de ces larges espaces de terre que l'on retrouve
encore aujourd'hui entre le Roumami. et le Kamalondo,
entourés de lits desséchés ou d'énormes amas de papyrus
s'enfonçant dans un terrain entrecoupé de loin en loin par
des flaques d'eau.
   Barros, pour plus amples détails, nous renvoie à la Géo-
graphie Universelle de l'Afrique. Mais hélas où trouver
ce vaste compendium, rempli de documents, assure M. de
Santarem, qui n'a jamais été publié. Manuscrit perdu,
rongé par le temps, ce chef d'œuvre de l'historien portu-
gais dort sans doute obscur et ignoré dans quelque vieux
rayon, au comble d'une bibliothèque portugaise ou ita-
lienne. Le savant assez courageux pour aller à sa recher-
che et assez heureux pour l'exhumer de sa cachette sécu-
laire restituerait à la géographie du moyen-âge un de ses
plus beaux trésors et rendrait un immense service à la
science qui pourrait désormais reconstituer' le passé de
bien des pays africains et tenter enfin la curieuse histoire
des premières explorations de nos pères dans le centre
de l'Afrique.
      Je suis, monsieur le directeur, votre bien dévoué
serviteur.                      FBANÇOIS DELONCLE.

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