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408                  COUVENT DES MINIMES

dépouillement du scrutin lui donna 42 voix sur soixante-
six votants.                                     N
    L'installation de l'élu s'accomplit sur le champ.
    Les opposants ne se tinrent pas pour condamnés, ils
en appelèrent au Pape, assurant que s'ils paraissaient aux
sessions, c'était par respect et obéissance à l'évêque qui
l'ordonnait, mais à leurs yeux tout ce qui se faisait était
illégitime et devait être considéré comme non avenu.
Leur protestation fat écoutée et immédiatement on sou-
mit l'affaire à la cour de Rome.
    Le souverain Pontife donna raison au Père du Bourg
 et à ceux qui avaient partagé son avis et défendu avec
 lui les anciens usages. Par un bref du 22 mars 1630,
 Urbain VIII frappa de nullité les élections précédentes et
 nomma un vicaire apostolique, auquel il délégua tout
 pouvoir de gouverner l'ordre jusqu'à la prochaine assem-
  blée générale. (1)
     Ces discussions ne laissèrent pas d'avoir leur reten-
  tissement' au dehors et avant que Rome eût décidé, deux
  partis comme à Barcelone se formèrent au sein des mo-
  nastères. Le calme et la paix renaissaient à peine après
  ces troubles, quand un nouveau germe de désunion
  commença à fermenter sourdement dans la province et
  devint plus tard la cause de regrettables conflits. Les
  quatre couvents d'Auvergne, Beauregard, Clermont,
  Brioude et Chaumont demandèrent à être constitués en
   province indépendante et leurs députés portèrent ce vœu
   au chapitre de Marseille, en 1635.
     On ne se rendit pas à leurs désirs, rien ne prouvant la
   nécessité de ce qu'ils sollicitaient. Les religieux de cette


   (l)Acta capituli generalis XXXVI. Barcinone tertio celebrati
 anno 1629. — Livre ancien das chapitres généraux et particuliers.
 Arch. dépar, H. 356.