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40 LÀ BAÃAÃŽLLE DE NÉZIB Le vice-roi, en cachant son irritation, répondit encore une fois qu'il était prêt à se soumettre, et, le 16 mai, il écrivit une lettre qui fut remise à chacun de MM. les consuls. « Le vice-roi adéclaré à M. le consul général de . [ici le nom de chaque consul) qu'il s'engage, dans le cas où les troupes du Sultan qui ont franchi l'Euphrate près de Bir, se retireraient de l'autre côté du fleuve, à faire faire un mouvement rétrograde à son armée et à rappeler son fils Ibrahim à Damas ; que dans le cas où cette démonstration pacifique serait à son tour suivie d'un mouvement rétrograde de l'armée d'Hafiz-Pacha au delà de la Malatia, S. A. rappellera le généralissime en Egypte. De plus, S. A. le vice-roi a ajouté de son pro- pre mouvement, que si les quatre puissances consentaient à lui garantir la paix et à s'intéresser à lui obtenir l'hérédité du pouvoir dans sa famille, il retirerait une partie de ses troupes de la Syrie et serait prêt à s'en- tendre sur un arrangement définitif, propre à garantir sa sécurité et adapté aux besoins du pays.» Mais pendant que le vice-roi protestait ainsi de son désir de la paix, il savait que l'orage grandissait en Syrie. Hafiz avait suspendu toute relation entre la Tur- quie et la Syrie. La marche des caravanes avait été arrêtée et tout commerce suspendu. Pour répondre à cette aggression, Ibrahim avait interdit toute communi- cation de la Syrie et des États du vice-roi avec les sujets de la Porte et Soliman-Pacha, chargé des affaires euro- péennes dans l'armée égyptienne, par une circulaire du 29 avril, avait notifié cette interdiction aux consuls d'Alep.