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           MAURICE SIMONNET




    S'il fut jamais une figure aimable et sympathique, c'est
 bien, à coup sûr, celle de Maurice Simonnet.
    Comme il aimait ses amis, comme il leur tendait cordia-
 lement les deux mains, comme il les accueillait par un
 bon et franc sourire, comme sa présence égayait une réu-
 nion, une fête, et faisait la joie et la gaîté jusqu'à l'extré-
 mité de l'horizon !
    Ce fut un de mes amis d'enfance ; il suivit avec anxiété
 et tristesse les péripéties de ma jeunesse, il applaudit à
 mes succès, fut heureux de mes bonheurs et, surtout, par-
 dessus tout, il aima la Revue du Lyonnais. La Revue n'est
 pas ingrate ; elle s'en est toujours souvenue; le temps était
 venu de le prouver.
   Simonnet fut un enfant gâté de la Providence, elle le
combla de tous ses dons ; non qu'elle lui eût donné l'opu-
lence, elle l'aimait trop pour cela, mais, ce qui valait
mieux, elle lui accorda la bonté, l'intelligence et, tant par
lui que par sa famille, l'entoura d'estime, d'affection et
d'honorabilité. Sa vie entière a été une joie ; seules, deux
choses lui ont manqué: de longues années pour savourer
ce bonheur, des enfants pour lui fermer les yeux.
   Maurice naquit à Lyon, rue du Garet, n° 2, le 19 janvier
1827, le second de quatre enfants , deux fils et deux
filles. Son père était régisseur d'immeubles, et dans cette
profession délicate, il avait su garder ou conquérir une
rare et légitime réputation d'habileté, de droiture et de
probité. Aussi avait-il la confiance des grands propriétaires