Revue du Lyonnais » série 3 - n°15 ( 1873 ) » pp.479

                          CHRONIQUE LOCALE.                         479
 ris, le troisième; MM. Barqui et Van (Doren, de Lyon, une mention
 honorable. On pense qu'aucun de ces projets ne sera exéputé.
    — Le Conservatoire de Paris avait mis au concours la composition
 d'un quatuor d'instruments à cordes. Vingt-cinq concurrents se sont •
 présentés; M. Alexandre Luigini, fils de notre ancien chef d'orches-
 tre, a obtenu le second prix.              ' ,
    — On peut voir en ce moment rue de FHôtel-de-Ville un chef-
 d'Å“uvre de photographie, c'est un immense panorama de la ville de
 Lyon de plusieurs mètres de longueur, admirable comme exécution
 et précieux pour l'histoire de notre ville dont il retrace la physio-
 nomie avec une vérité parfaite. Cette œuvre magistrale est due à
 M. Armbruster, dont le talent comme peintre a puissamment contri-
 bué à sa renommée de photographe-artiste.
    — Une Commission s'est organisée pour ériger à Loyasse un mo-
 nument à notre regretté Guillaume Bonnet.
    — M. J.-B. Cony, statuaire de mérite, a suivi de près son confrère
 Guillaume Bonnet dans la tombe. Né à Panissière (Loire), en 1828,
 Cony avait suivi les cours du Palais-Saint-Pierre et pris les leçons de
 M. de Ruolz. Chrétien sérieux, il excellait surtout dans le genre reli-
 gieux et il laisse des Å“uvres assez remarquables et assez belles pour
 sauver son nom de l'oubli.
    Le Forez a encore perdu M. Ennemond Piichard, manufacturier de
 haute réputation et de grande estime, auteur, entre autres ouvrages,
 de Recherches sur la ville de Saint-Chamond. Janin, 1846, in-8, et
 d'opuscules sur des sujets industriels.
    Enfin, notre ancien chef d'orchestre, Georges Hainl, membre de
l'Académie de Lyon, auteur de Recherches sur la musique à Lyon de-
puis 4545 jusqu'en 4853, est décédé le 1er juin à Paris. Il était né à
Issoire le 19 novembre 1807.
   — Autre note sérieuse.
   De partout on va visiter les lieux saints. Plus que jamais Fourviére,
Lalouvesc, Chartres sont fréquentés.
   — Le pèlerinage à Paray-le-Monial a pris des proportions inouïes.
De tous les points de la France, des foules de pèlerins accourent. Les
départs de Lyon ont eu lieu les 8, 9 et 10 juin avec une grande solen-
nité. Le monastère de la Visitation de Paray a été fondé, en 1626, par
le premier monastère de Lyon à Bellecour. La première supérieure de
Paray, la mère Marguerite-Elisabeth de Sauzion était native de Lyon.
   — Les processions de la Fête-Dieu, supprimées pendant deux ans,
ont eu lieu les 15 et 22 juin avec empressement et solennité. Malgré