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MAURICE SIMONNET.. 433 tunémariage sefit le 17 avril 1855, et quand, quelques années plus tard, M. Laforestfermalesyeux,ileutladouceconsola- tion de voir sonétude prospère et safilleheureuse avec l'époux. de son choix. Des enfants seuls manquaient à cette union, mais est-il de bonheur sans mélange ? et si les enfants faisaient défaut, ne voyait-on pas la poésie et l'amour assis au foyer conjugal ? Maurice, à Trévoux, remplissait donc, avec vaillance, sa charge d'avoué-défenseur, mais dans une petite ville les journées sont bien longues, l'administration de sa belle propriété ne remplissait pas tous ses instants; les récom- penses qu'il recevait dans les comices agricoles ne rassa- siaient pas son ambition; actif, laplume toujours à la main, abordant, et avec succès, les sujeis les plus divers, il envoyait articles sur articles à la Revue du Lyonnais, et la Revue, charmée, insérait avec empressement ses travaux, que les abonnés et les lecteurs saluaient de leur sympa- thie. La simple nomenclature de ses œuvres indiquera la souplesse en même temps que le genre d'esprit de] l'au- teur. Déjà , en 1856, 'il avait publié, sous le titre de : Esquisses poétiques, un gros in-douze contenant, outre des poésies élégantes et gracieuses, une comédie en deux actes, et en vers : Le problème ou Descartes à Bréda, qui soutient par- faitement la lecture et qui, sans nul doute, aurait eu du succès à la scène, si des acteurs délicats, et ayant l'habi- tude du vers alexandrin, l'avaient jouée. Plus anciennement encore, il avait concouru pour le prix proposé par l'Académie de Lyon. Le sujet était : L'éloge de Jacquard. Des nombreux concurrents, trois surtout furent loués, ce furent MM. Tisseur, Simonnet et Plasson. M. Tisseur, plus ferme et plus précis, fut cou- ronné, c'était justice; mais le poème deSimonnet était si beau de verve et d'ardeur que M. Dareste en fit l'éloge, et que M. Sauzet, le maître en l'art oratoire, n'hésita pas, dans un de ces discours dont l'Académie et le public