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                        CHAPELLE DE SAINT-ÈPIPOY.                        i 95
    taine existe encore dans la maison précitée, n° 19, et l'on com-
    prend que le propriétaire ait pu avoir entre les mains la bulle
    pontificale susdite.
        La guérison du jeune homme dut avoir lieu peu après l'exé-
    cution des saints Epipoy et Alexandre ; car, d'après Surius et
     saint Grégoire de Tours, la pieuse veuve Lucie mérita aussi
     la couronne du martyre. Tous les historiens sont d'accord pour
    nous apprendre que les deux jeunes amis furent inhumés dans
     la grotte de Saint-Jean, devenue la crypte de Saint-Irénee,
     laquelle possède encore deux chapelles sous leur vocable (1) ;
     mais il est naturel que la demeure de la sainte femme, qui leur
    "avait fourni l'hospitalité, restât en vénération dans le quartier
     de Pierre-Scise, et l'on ne doit pas s'étonner si la piété des fi-
     dèles voulut conserver un souvenir de ces trois saints personna-
     ges, par la construction d'un oratoire sur l'emplacement qui
      avait servi de retraite aux deux célèbres martyrs (2).
        Pour utiliser cet oratoire on l'adjoignit à une recluserie d'hom-
      me; et d'après l'abbé Aimé Guillon, il existait encore en 1797(3).
      La tradition prétend que ce fut saint Eucher, évêque de Lyon

      (1) M. Sarsay, qui vient de faire restaurer les restes de la chapelle de
    Saint-Loup, dans i'Ile-Barbe, me communique la note suivante : « Indé-
    « pendammcnt de la chapelle et de la recluserie de Saint-Epipoy, il exis-
    « tait encore dans l'IlcjBarbe, avant la révolution, une crypte célèbre
    « dédiée aussi à saint Epipoy, et fondée par les chrétiens échappés à la
    « persécution de l'empereur Sévère. Le saint prêtre Pèlerin y célébrait
    « les saints mystères, en l'an 218, et dirigeait les nouveaux chrétiens,
    « qui menaient une vie sainte seus le nom d'anachorètes. »
       (2) Dom. Ruinait, Acta martyrmn sineera et seleota. — Grégoire de
    Tours, cap. 64. — Meynis. Les grands souvenirs de l'Eglise de Lyon,
    les saints Martyrs de Lyon. — Monfalcon. Histoire de Lyon, p. 177. —
    Flcury, Hist. ecelês. , t. 1 e r , p. 455. — Nivon, Voyage au saint Calvaire,
    1731.
        (3) Cette date, de 1797, est celle de la publication du livre de l'abbé
    Guillon : Lyon tel qu'il était : « Dans la rue de Pierre-Scise subsiste en-
    « core la chapelle de Saint-Epipoy, qui a servi à une recluserie de ce
     « nom. »


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