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                       POÉSIE.

    Et qu'enfin, de tous les obstacles
    Triomphera le gros bon sens.

                      LA TANTE.

Quels mots retentissants, belle enfant ; d'espérance
      Quel sublime réveil !
Mais Dieu ne s'en va pas comme un bon roi de France,
      Nul n'éteint le soleil.
Quoi I vous n'aspirez pas de la vie immortelle
       Quelque enivrant parfum ?
Votre fière raison qui ne croit pas en elle,
       Malgré vous en est un.
Un miracle !.. ô savants ! vous qui raillez sans cesse
     Et ne résolvez rien,
Quand, de la tête au cœur, vous êtes en détresse,
     Le comprenez-vous bien ?
Enfant, quand l'agonie étendra ce long voile
       Qu'on ne soulève plus,
Puissiez-voùs entrevoir un rayon de l'étoile
       De l'ange des refus !
    La voyez-vous cette phalange
    D'esprits subtils, de cœurs pervers!
    Docte, elle a fait le rêve étrange
    D'animaliser l'univers !
    Voyez ces lâches qui frissonnent
    Devant ceux qui les éperonnent :
    Ils sont tout prêts à renier
    Dieu, les parfums de leur enfance,
    Les vieilles gloires de la France,
    Pourvu qu'on leur jette un denier !
     Oui, le voilà ce noble culte
     Des chantres de la liberté :
     De l'or, de l'or, quoi qu'il résulte ;
     Qu'importe la Divinité ?
     Oh ! qu'importe à ces filles d'Eve
     Dont la crinière se soulève,