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MICROLOGIE 39b ment BOS fontaines publiques ; d'avoir été, enfin, décoré de la main de l'empereur, et sur le véritable champ de bataille de l'artiste, à l'occasion de l'inauguration du Palais du commerce, où se fait admirer son œuvre capitale ? Ne devait-il pas, en raison même de ses succès antérieurs, avoir encore la noble ambition, après l'honneur d'avoir été admis au sein de l'Académie des sciences, des belles-lettres et arts de Lyon, de mériter par de nouveaux efforts, le titre, si envié, de membre correspondant de l'Institut ? i Ne lui serait-il pas donné par le divin Maître, le temps de ter- miner tant de travaux commencés ou presque achevés : Telles les cariatides si remarquables qu'il vient d'élever à la mémoire de Trimolet, un de nos peintres les plus distingués ; telle cette magnifique statue de la Vierge, destinée à surmonter l'autel de Notre-Dame de Lourdes, autel qu'il a conçu dans un style où la nature humaine est transfigurée en un type divin. Ne pourra-t-il p3S, enfin, léguer à la postérité les bustes, si admirablement idéalisés sous son ciseau, de nos concitoyens dignes de mémoire et celui du docteur Gilibert, à la physionomie si spirituelle et si distinguée, et celui d'Arlès-Dufour, dont les traits, fortement ' caractérisés, accusent une âme assez rudement trempée pour pouvoir résister aux assauts incessants d'une vie agitée ? Non, non ! dit la mort, tu n'iras pas plus loin. Assez de ces travaux admirables qui rappellent à la foule, sur le point de l'oublier, que si le corps est soumis à mes lois, l'âme s'y sous- trait, et, comme une bulle d'air, surnage, immortelle, sur l'O- céan des âges ! Ainsi en va-t-il être de son âme d'artiste, Guillaume Bonnet, notre grand sculpteur, à qui, dans ce suprême espoir, nous ne dirons pas « adieu ! » mais « au revoir 1 » dans un monde meilleur ! ! ! L'ABBÉ VINCENT. Notre dernière livraison contenait quelques lignes rapides sur M. l'abbé Vincent,le vénérable curé de Vaise, décédé le 10 avril.