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ment BOS fontaines publiques ; d'avoir été, enfin, décoré de la
main de l'empereur, et sur le véritable champ de bataille de
l'artiste, à l'occasion de l'inauguration du Palais du commerce,
où se fait admirer son œuvre capitale ?
   Ne devait-il pas, en raison même de ses succès antérieurs,
avoir encore la noble ambition, après l'honneur d'avoir été admis
au sein de l'Académie des sciences, des belles-lettres et arts de
Lyon, de mériter par de nouveaux efforts, le titre, si envié, de
membre correspondant de l'Institut ? i
   Ne lui serait-il pas donné par le divin Maître, le temps de ter-
miner tant de travaux commencés ou presque achevés : Telles
les cariatides si remarquables qu'il vient d'élever à la mémoire
de Trimolet, un de nos peintres les plus distingués ; telle cette
magnifique statue de la Vierge, destinée à surmonter l'autel de
Notre-Dame de Lourdes, autel qu'il a conçu dans un style où la
nature humaine est transfigurée en un type divin. Ne pourra-t-il
p3S, enfin, léguer à la postérité les bustes, si admirablement
idéalisés sous son ciseau, de nos concitoyens dignes de mémoire
et celui du docteur Gilibert, à la physionomie si spirituelle et si
distinguée, et celui d'Arlès-Dufour, dont les traits, fortement '
caractérisés, accusent une âme assez rudement trempée pour
pouvoir résister aux assauts incessants d'une vie agitée ?
   Non, non ! dit la mort, tu n'iras pas plus loin. Assez de ces
travaux admirables qui rappellent à la foule, sur le point de
l'oublier, que si le corps est soumis à mes lois, l'âme s'y sous-
trait, et, comme une bulle d'air, surnage, immortelle, sur l'O-
 céan des âges !
    Ainsi en va-t-il être de son âme d'artiste, Guillaume Bonnet,
 notre grand sculpteur, à qui, dans ce suprême espoir, nous ne
 dirons pas « adieu ! » mais « au revoir 1 » dans un monde
 meilleur ! ! !

                       L'ABBÉ VINCENT.

 Notre dernière livraison contenait quelques lignes rapides sur
M. l'abbé Vincent,le vénérable curé de Vaise, décédé le 10 avril.