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                         BIBLIOGRAPHIE.                         391
que ce ne' sont pas seulement des poèmes d'une beauté hors
ligne, ce sont des monuments élevés à la gloire de là Provence,
En effet, cette partie méridionale de notre pays est là, tout en-
tière : Voyez la mer imposante ; voyez les myrtes, les orangers, les
citronniers, les pins, les oliviers, les bruyères roses, les gené-
vriers, les lauriers-tins, etc. ; voyez les montagnes audacieuses,
les landes delà Crau, le désert de la Sainte-Baume, les villes r e -
nommées pour leur position enchanteresse; assistez aux fêtes
de cette province : Les joutes, li maïo, les pêches où affluent les
argentins,' les maquereaux, les thons, etc., les réunions des
Compagnons du Devoir ou des ouvriers des différents pays.
Ecoutez ces expressions pleines de hardiesse et de cachet local.
Entendez le vent-terral qui gronde, le Rousau qui murmure;
entendez mieux encore, entendez les grands noms de la Pro-
vence, rappelés pieusement par l'illustre félibre !
   Oh ! oui, je le répète, toute sa patrie est là. Saluez donc la
Provence ! Mais saluez aussi le noble Barde qui l'a célébrée avec
tant d'élan chevaleresque !
   Son poème de Calendal est une des plus belles œuvres dont
puisse s'honorer notre époque, et dont la France doive s'enor-
gueillir.
                                         M"0 Adèle SOUCHIEK.