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VOIES ROMAINES DE LUGDUNUM. 331 J'ajouterai que, d'après César, le vaste territoire des Sé- quanes touchant d'un côté au Rhône et de l'autre au Rhin, la voie romaine, après avoir franchi leurs frontières, pou- vait, sans en sortir, atteindre les rives du Rhin. La troisième route d'Agrippa conduisait ad Oceanum et Bellovacos et Ambianos, à l'Océan par le territoire de Beauvais et d'Amiens. Le point où elle atteignait l'Océan était Gessoriacum (Boulogne sur mer). La carte de Peutin- ger et l'Itinéraire sont d'accord'sur ce point; mais ils dif- fèrent entre eux sur quelques autres. Il nous suffira de savoir que tous les deux font passer cette route par Ma- çon, Châlon, Autun, Auxerre et Troyes. Nous n'avons à nous occuper que de la partie comprise entre Lyon et Mâcon. Mais, hâtons-nous de le déclarer, sur toute l'éten- due de l'ancienne Gaule, il n'existe pas une seule portion de voie romaine qui ait soulevé d'aussi nombreuses diffi- cultés et d'aussi longues discussions que celles auxquelles a donné lieu la voie antique qui reliait jadis les deux villes dé Lugdunum et Matisco. Le procès durait depuis trois cents ans. En 1844, on le crut enfin terminé, mais en 1853, la découverte imprévue d'une ville gallo-romaine, exhumée par suite des travaux du chemin de fer, a semblé remettre tout en question. Nous allons exposer sommairement les éléments du procès et les phases diverses par lesquelles il a passé. La cieux, M. de la Teyssonière. Après avoir gravi la côte Saint-Sébastien, elle se dirigeaibde Lyon sur Miribel et Montluel, où elle se divisait en deux branches. La première traversait l'Ain à Chazay, et passait par Lagnieu, Briord, Groslée, Belley et Seyssel, où elle franchissait le Rhône, pour suivre la rive gauche du fleuve jusqu'à Genève. L'autre branche se dirigeait de Montluel sur Villars, où l'on en a retrouvé des restes'sur une longueur de deux kilomètres, au Plantey ; elle est encore appelée dans le pays Chemin des Romains. De Villars, cette route se dirigeait sur Tossiat, Ceyzériat et Coligny, d'où elle gagnait Besançon. (V. de la Teyssonière, Recherches historiques sur le département de VAin, I, 134. — Auguste Bernard. Description du pays des Sêgusiaves, p. 158. A. V.