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294                JEAN-PIERRE BRUYÈRE.
comme excellent travailleur, gémissant de l'abaissement
de la France, dont il ne prévoyait pas de sitôt le relève-
ment.
   Ce repos qu'il avait si bien mérité fut court, ce calme
acheté par une vie de labeurs et de vertus ne fut pas de
longue durée. C'est le sort de la plupart des industriels
et des travailleurs de tomber quand ils s'arrêtent. Bruyère
voyait son nom cité dans toutes les ventes de bibliothè-
ques célèbres, il avait l'aisance et la sécurité, sa femme
l'entourait de tendresse et d'amour ; rien ne semblait
 plus lui manquer, c'est quand il n'avait plus qu'à jouir
 que la mort l'a frappé.
   Ses derniers moments ont été dignes de sa vie.
   Vaincu par la maladie, ayant rempli tous ses devoirs,
 objet d'estime comme d'affection, entouré des soins les         •
 plus tendres et les plus dévoués, il s'est éteint, le 24 juin
 1870, dans sa petite campagne, au milieu d'une tristesse
 universelle et laissant dans les arts à Lyon une place vide
 pour laquelle nous ne lui voyons pas de successeur.

                                    Aimé   VINGTHINIER.