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               POÉSIE

A MADAME AMÉLIEfMOISSONNIER.
O bonne et douce créature,
Ange aimable et consolateur !
Le chef-d'Å“uvre de la nature
Est une femme au n.oble cœur.
Toute enfant vous l'avez comprise
Cette adorable vérité ;
Alors vous vous êtes éprise
De la sublime charité.
Est-il une pauvre existence
Gémissant sous un toit perdu '.
Le bonheur à votre présence
Par Dieu lui semble être rendu.
On vous appelle, on vous implore
De tous les côtés à la fois ;
Du malheur vous êtes l'aurore,
Aux méchants vous dictez vos lois.
Il semble qu'un ange nous garde
Et se penche sur nous des cieux,
Alors que votre âme regarde
Dans l'azur de vos beaux grands yeux.
Est-il une amère souffrance,
Est-il un désespoir aussi ?
Calme, et leur portant l'espérance,
Vous dites vite : Me voici !
« Confiez-moi vos pleurs, vos peines,
« O mes pauvres calomniés !
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