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           REVUE             DRAMATIQUE


  FESTIVAL DU CHAIELET. : Le Feu du Ciel, orientale symphonique de
            M. Emile GOIUET, paroles de Victor HDGO (1).



  J'ai assisté cette semaine à une apparition plus intéres-
sante, à mon s e n s , que celle de Marion Delorme, reprise
au Théâtre-Français, et où l'avenir de l'art est plus engagé
que dans le retour de ce drame, quelque grandes beautés
qu'il renferme. J'ai hâte de vous en parler, de vous signaler
un musicien de vrai et grand mérite, dont le nom vous est
inconnu aujourd'hui, et en qui, je vous le dis, vous saluerez
demain un maître.
  Comme je fis sa connaissance, ce fut bien inopinément.
Je m'apprêtais à aller dimanche au Concert-Populaire, où
M. Saint-Saëns devait faire entendre, par l'intermédiaire
de M. Sarasate, un grand concerto de violon, et M. Gouvy,
produire une symphonie qui renferme, paraît-il, d'excel-
lentes choses. J'avais dans ce but renvoyé à huitaine le
Conservatoire, dont le programme comprenait sans doute
d'admirables Å“uvres, mais de ces grandes Å“uvres qui
peuvent attendre le compte-rendu et planent au-dessus
de l'intérêt d'actualité. Le sort en a décidé autrement. La
veille du dimanche, jour consacré, comme le savent mes


   (1) Nous empruntons au Journal de Paris le compte-rendu de
l'œuvre magistrale si applaudie dernièrement à Londres et non moins
vivement hier à Paris, de notre compatriote, collaborateur et ami
M. Emile Guimet. Nous remercions le critique parisien d'avoir été
juste envers un jeune artiste étranger aux camaraderies parisiennes,
et nous retenons ce mot : « j'ai hâte de vous signaler un musicien de
vrai et grand mérite, dont le nom vous est inconnu aujourd'hui, et
en qui je vous le dis, vous saluerez demain un maître. » A. V.