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        LE BONHEUR DE Me B . - N .   DUFLOT.

Mieux que jamais encor, notre fille parée,
Dont j'avais fait tenir le corset aussi bas
A peu près que 1e mien, - - pour qu'elle ne fût pas
Aux yeux de ces messieurs provinciale, sotte,
Comme fille de rien, pudibonde et dévote;
Vous-même, mon ami, n'avez eu cette fois,
Rien qui rappelât trop le modeste bourgeois
Ah ! je ne saurais pas d'ennui pareil au nôtre,
Si de ces deux messieurs nous n'avons l'un ou l'autre....
                 MONSIEUR DUFLOT.

Oui, tout s'est bien passé : très-bien, vous l'avez dit;
Mais nous avons, hélas ! fait fiasco, comme on dit.
Dans vos brillants filets vous n'avez rien pu prendre,
Et j'allais, à l'instant, tout triste, vous l'apprendre.
La garnison s'en va           sans que le colonel
M'ait fait une ouverture — et par le sort crue!,
Le général reçoit un ordre qui le presse ;
Et, comme son ami, le voilà qui nous laisse
Sans avoir dit un mot         Enfin, c'est fait pour nous....
Votre but est manqué
                  MADAME DUFLOT.                          '

                          J'apprends cela de vous ?
Quoi! ma fille vient d'être à l'instant délaissée,
Et je ne vous vois pas l'âme plus oppressée !
Allez, pour me calmer, il me faut du repos
Votre sotte présence augmente ençor mes maux,
Vous m'irritez les nerfs jusques à la colère
Donnez-moi de l'argent,          de vous je n'ai que faire,
Pour autre chose        Allez ! Allez ! mais allez donc ;
Jamais, à m'obéir, vous ne fûtes moins prompt ;
Necomprenez-vouspasquejeveuxêtre seule (elle sort)?
            MONSIEUR DUFLOT.      (Seul.)

Qu'ai-je fait d'épouser une telle bégueule !
Moi, qui l'ai tant aimée!.... Ah! peut-être un seul jour