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140            LE BONHEUR DE BIS B.-N. DUPtOT.

suadée de son mérite et grâce à sa beauté, infaillible,
surtout pour son pauvre mari.
   M118 Eenée Duflot tenait de papa et de maman : plus
de papa que de maman pour la taille et la figure, plus de
maman que depapapourle caractère. Élevée, toujours par
vanité, dans une pension où s'élevaient alors à Paris les
jeunes filles destinées à être un jour de grandes dames,
M1Ie Eenée en avait tous les goûts, toutes les idées, toutes
les libertés d'allure et de sans-gêne religieux. Sans être
belle, elle était très-attrayante, devait être très-vive au
plaisir, mais elle était d'un imperturbable aplomb et
aussi vaniteuse, avec plus de hardiesse, que les auteurs
de ses jours. Si elle a vécu dans le monde, elle a pu avoir
 et devait les satisfaire, de nombreux amours: si elle a
vécu dans une position moyenne, elle a dû se jeter dans
la dévotion. Dans tous les cas, son mari n'a pas dû avoir
toutes ses joies, et il n'a pas été maître chez lui. Je me
 souviens que mon rudiment disait, quand nous étions en
 septième, — tel père, tel fils. — Il aurait pu dire avec
 autant de justesse : Telle mère, telle fille.
                                                   *
                                II
  M. et Mmo Duflot, qui ne sont plus du petit monde, ont
deux salons : le petit et le grand. L'étude d'avoué se trouve
dans un quartier voisin et jamais un malotru de clerc ne
met les pieds dans l'appartement de Madame. Monsieur et
Madame sont dans le petit salon : Madame en peignoir
élégant pas très-fermé ; Monsieur en robe de chambre à
ramage et à glans d'or, véritable robe de chambre ae
préfet..... (Le rêve !)
                        MADAME DUFLOT. «

       Mon ami, notre fille est prête à marier :
       C'est le point pour lequel il faut tout oublier.