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               POÉSIE


                  ALGER.


De ma fenêtre, sous la branche
Que fait plier l'or du fruit mûr,
Je vois sourire Alger la blanche,
Entre deux infinis d'azur.


-Quel frais sourire ! La lumière
 Avive d'un reflet nacré
 Son front dont la blancheur altière
 Tranche sur l'espace azuré.


Lorsque Vénus sortit de l'onde,
La vague pensait, en quittant
Les pieds de la merveille blonde,
Ne plus revoir rien d'aussi blanc.


Mais sous la baguette enchantée
D'une Djennïa du Sahel,
Un jour Alger, splendeur lactée,
Naissait entre l'onde et le ciel.


Le bleu, le blanc, couleurs charmantes,
Sous son soleil se mariant,
Lui faisaient des armés parlantes
D'azur, écartelé d'argent.