Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
72                       BIBLIOGRAPHE.
plus, heureux habitués de la Revue du Lyonnais, que
l'ordinaire un peu épicé de Paul Saint-Olive vous tient, sur
ce chapitre, en goût et en appétit. Vous voulez savoir si
la cuisine de Romcstang vaut celle du quai Saint-Clair î...
Eh bien! à table! La chère est saine et sans arrière-goût ;
et je n'ai, pour les empressés convives, qu'un regret, c'est
 que la place qui m'est accordée ne me permette de leur
faire déguster ces produits-là que sur échantillons.
   Stigmatisant d'abord la plaie de notre époque, l'indiffé-
rentisme de la jeunesse, «j'ai vu, dit-il à propos de nos
 beaux rejetons oisifs,
          J'ai vu des lauréats diplômés, forts en thème,
          Toucher, insoucieux, à l'âge de trente ans,
          Sans avoir su gagner le prix d'nn cure-dent.

        Ailleurs, certains messieurs fabricants d'hémistiches,
        Porteurs de longs cheveux ou d'énormes barbiches,
        Prétendent réformer les peuples et les mœurs
        Pour avoir régenté trente ignobles claqueurs ;
        Us ont tant fait parler les géants historiques
        Qu'ils sont tout imprégnés de leurs vertus civiques ;
        Si bien que des lauriers conquis à l'Odéon
        Les font marcher de pair avec Napoléon.

   Eclectique par tempérament, d'ailleurs, il n'affiche point
 ses convictions ; on les devine à peine au choix de ses
 amis. Mais la pose, en toute question, lui répugne et l'of-
 fusque. On peut toujours régler sa conduite sur ses prin-
 cipes, n'est-il pas vrai, même sur l'absence de certains
 principes :
                Mais à quoi bon la goinfrerie,
                Dans un salon d'hôtellerie,
                Avec annonce au Moniteur
                Des jours et lieux de la bombance ?
                C'est faire acte de libre-panse
                Et non point de libre-penseur.
   Sur la question Théâtre il est résolument de l'école de
 son illustre compatriote, de son ami Ponsard. Et il est