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     LA FAMINE ET L'ÉPIDÉMIE
                          DE       I7O9

                    T)ans le ^Beaujolais

  D'après les Archives de la Commune et de l'Hôtel-Dieu

                         DE VILLEFRANCHE




          'HIVER   de l'année 1709 fut, dans toute la France, d'une
             rigueur sans exemple. Le pays était écrasé par de grands
             désastres militaires et par l'excès des impôts. Cette cala-
mité nouvelle mit le comble à la misère publique, engendra la
famine suivie de maladies épidémiques, et occasionna une énorme
mortalité.
  La province de Beaujolais ne fut pas la moins éprouvée dans
ce malheur universel. Le froid intense, qui sévit du 6 janvier au
23 février, gela la Saône et même le Rhône à une profondeur si
considérable que la glace portait les plus lourds chariots. Ce froid
excessif fit périr les noyers, les châtaigniers, une grande partie des
vignes et toutes les semailles.
   L'année 1708 n'avait donné qu'une demi-récolte. La récolte de